On le sait, les Sénégalais sont férus de sport et de football en particulier. Les exploits des Lions de la Téranga sur les terrains de la Coupe du monde ou de la CAN ont aidé à faire mieux connaître le Sénégal à l’échelle planétaire.
Et c’est bien naturellement que la jeunesse d’aujourd’hui ne rêve que d’une chose : devenir dans quelques années les prochains El Hadji Diouf ou Sadio Mané. Pourtant, il est certain que le pays possède les moyens de briller à l’avenir dans bien d’autres disciplines que le seul ballon rond.
Athlétisme
Les Sénégalais sont réputés pour leur vivacité et leur explosivité physique. Des talents qui ne demandent qu’à être exploités sur le tartan des pistes d’athlétisme. L’athlétisme regroupe une mosaïque de sports qui consacrent le talent brut, mais qui requièrent également beaucoup de technique et donc de longues heures d’entraînement pour pouvoir se mêler aux meilleurs. Les revenus sont en revanche loin d’égaler ceux du football ou du basket.
Amy Mbacké-Thiam, championne du monde sur 400 mètres à Edmonton en 2001, attend avec impatience ses successeurs. L’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse à Dakar en 2022 devrait être un évènement qui pourra susciter de nouvelles vocations en ce sens.
Basket-ball

Les basketteurs africains sont de plus en plus nombreux à percer en NBA. Si les plus anciens se rappellent tous du Nigérian Hakeem Olajuwon ou du Congolais Dikembe Mutombo qui fut sacré meilleur défenseur, notamment sous le maillot d’Atlanta, bien d’autres leur ont depuis emboîté le pas. Le Sénégal a produit des joueurs aussi doués que Boniface N’Dong, Mouhamad Sene, qui ont brillé sur les parquets nord-américains, et plus récemment Tacko Fall (Boston), et Gorgui Dieng, le sportif le mieux payé du pays, récemment transféré de Minnesota à Memphis.
Le basket est sans nul doute un sport de plus en plus suivi par les jeunes, notamment sur Internet. Et il se murmure que l’équipe nationale, qui totalise 5 victoires aux Championnats d’Afrique, mais dont le dernier titre remonte à 1997, pourrait jouer bientôt de nouveau les premiers rôles grâce à l’apport d’une nouvelle génération talentueuse.
Les eSports et poker en ligne
Les eSports sont des disciplines pratiquées sur internet comme les jeux vidéo auxquels on peut ajouter le poker, qui impliquent esprit de compétition et talents stratégiques. L’influence de la diaspora vivant en Europe, mais également l’essor des télécommunications sur le continent font que les Sénégalais sont de plus nombreux à s’adonner aux sports en ligne. Le jeune Mouhamed Thiam, âgé de 16 ans vient d’ailleurs d’être sacré champion d’Afrique de FIFA 20 prouvant un potentiel certain.
Même chose pour le poker, qui ne se dispute plus uniquement dans les casinos, mais dans des épreuves comme le Dakar Poker Tour qui attirent jusqu’à 40% de joueurs étrangers. Les meilleurs Sénégalais comme Muyhedien Fares (plus de 820 000 dollars de gains en carrière) s’exportent de plus en plus et se distinguent bien au-delà de leurs frontières. Des résultats encourageants qui devraient encourager un nombre croissant de Sénégalais à se lancer dans les sports en ligne, et pourquoi pas y rafler quelques prix à l’avenir, dans ces disciplines où la jeunesse est un atout majeur. Et cette jeunesse, le Sénégal et l’Afrique en général en disposent abondamment.
Cyclisme
Soyons clairs, le Sénégal et l’Afrique de l’Ouest en général n’a pas encore généré de cycliste capable de disputer les plus grandes courses mondiales et notamment le Tour de France. Pourtant, depuis plusieurs années, on aperçoit davantage de coureurs africains dans les pelotons. Ceci est dû en premier lieu à l’essor du cyclisme érythréen qui est un véritable vivier de jeunes talents. Il faut aussi se souvenir que Chris Froome, quadruple vainqueur de la Grande Boucle, est né au Kenya dont il porta les couleurs avant d’opter pour la nationalité britannique.
Le continent accueille de plus en plus de courses professionnelles à commencer par la Tropicale Amissa Bongo, dont il est l’épreuve phare, disputée fin janvier au Gabon. Dans son sillage, le Tour du Sénégal, couru à l’automne, témoigne d’un intérêt populaire croissant pour le cyclisme dans la région. Un intérêt qu’il ne reste plus qu’à traduire par des résultats sur la route.