Ils sauvent la planète : les arbres du Sénégal contre l’avancée de la mer

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Comment se prémunir de la montée des eaux ? C’est un problème mondial. Au Sénégal, les autorités ont peut-être trouvé la parade : des arbres ont été plantés pour bâtir une barrière naturelle. Les résultats sont spectaculaires. 

Au Sénégal, dans la région des Niayes, la forêt en bord de mer semble être présente depuis une éternité. Pourtant, ces arbres qui relient les villes de Dakar et Saint-Louis sur 180 km de côtes sont sortis de terre progressivement en 50 ans à peine. « C’est une fierté pour nous. Avant ici, il n’y avait que du sable blanc qui ensevelissait les cuvettes maraichères, qui empêchait la vie » confirme Mamadou Ndiaye, de l’Union Maraîchère des Niayes. Cette barrière naturelle érigée par l’homme est née sur initiative de l’État pour ralentir l’avancée de la mer et du sable.

« pour nous c’est un or »

L’arbre utilisé, le filao, n’a pas été choisi par hasard. « C’est le seul arbre qui réussit aujourd’hui en bordure de mer. En plus de cela, c’est une espèce qui résiste à la sécheresse, qui est peu exigeante en eau. Pour nous c’est un or » poursuit Mamadou Ndiaye. Sans cette nouvelle barrière, cette région au Nord de Dakar était menacée de disparaître : un village avait déjà été enseveli.

La forêt de filao permet d’augmenter considérablement les rendements pour les agriculteurs qui cultivent la terre. « Avant on cultivait ici, il n’y avait presque rien, car les dunes envahissaient tout, le sable avancait, mais depuis que la forêt est là et qu’elle a arreté le sable, tout se que tu sèmes tu le récoltes » explique Aliou Sow, un agriculteur déplacé .

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La forêt a permis d’augmenter les rendements de 15% pour ces agriculteurs car les terres ici sont les plus fertiles du Sénégal. Cette région fournit tout le pays en fruits et légumes. Mais c’est le résultat d’un travail incessant, car la forêt a besoin d’être entretenue, la durée de vie d’un filao ne dépasse pas 25 ans, il faut donc replanter en permanence.

« Il y a beaucoup d’avantage avec cette forêt de filao, on travaille dans la pépinière, on gagne notre vie, il y a ceux qui coupent, ceux qui transportent, les vendeurs, les grossistes, les revendeurs, ça fait vivre beaucoup de monde, c’est vraiment un arbre béni très important » s’exprime Ibrahima Ka, Union Agro-forestière de Mboro.

Chaque année, les paysans des Niayes plantent plus de 50 000 filao un chantier permanent pour maintenir cette forêt aux resources multiples.

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