Si la musique électro fait danser une grande partie de la jeunesse occidentale, depuis plus de trois ans, l’électro s’invite dans les nuits dakaroises pour initier la jeunesse sénégalaise.
Longtemps hermétique aux tendances musicales occidentales, le continent africain s’essaye désormais à l’électro. Encore méconnu il y a quelques années, la musique électronique africaine et l’afro house en particulier sont en pleine effervescence et de nombreux DJs africains rayonnent à l’international et inspirent de plus en plus les Européens, comme Dj Cortega, DJ Kriff, DJ dollars, DJ Black Coffee, et bien d’autres encore. Animé par une volonté de conquérir les dancefloor du monde entier, le genre est devenu une valeur marchande mondiale, et les artistes africains et notamment sénégalais se font de plus en plus remarquer !
Parmi eux l’artiste avant-gardiste sénégalais Ibaaku, qui révolutionne l’art en s’affranchissant des codes. Multi-instrumentaliste et figure montante de la scène underground hip-hop africaine, il mélange les rythmes traditionnels, samples, hip-hop, jazz, reggae, électro et voix pour offrir une symbiose entre les musiques actuelles et africaines.
L’électro sénégalais s’exporte
Et si de nombreux artistes sénégalais brillent à l’international, d’autres grands artistes internationaux viennent se produire sur la scène dakaroise, comme le DJ Cortega, qui a construit sa réputation sur les scènes Afrobeat et House à Washington DC et New York.
Après avoir joué dans d’importants évènements de musique électronique, comme Miami Music Winter Music ou Earth Dance Nairobi, il est l’initiateur des soirées Electrafrique centrée sur les musiques africaines, avec un désir ardent de montrer le travail des Djs africains.
Des djs qui contribuent à une longue tradition musicale avec des technologies tout aussi modernes, voire futuristes, que ce qu’ont peut voir ou entendre à Tokyo, New York ou Paris.
Les artistes sénégalais rivalisent avec les plus grands, de quoi offrir des soirées agitées !
D’ailleurs, il est de plus en plus fréquent aujourd’hui, de voir des jeunes africains se mettre à la musique électronique et expérimenter des styles variés comme la Trap (dérivé du hip-hop) ou l’Ambiant.
Cette scène qui s’invite à Dakar est un peu le porte-étendard de la révolution musicale panafricaine et montre aussi le dynamisme d’une capitale qui vibre en rythmes.