L’Afrique met d’ores et déjà en place des mesures de prévention, particulièrement dans les aéroports internationaux, pour contrer une probable contagion. C’est le cas au Sénégal, où les passagers en provenance de Chine sont controlés.
En janvier 2020, la Côte d’Ivoire a eu quelques sueurs froides. Alors que les premiers cas de coronavirus étaient détectés à Wuhan, le pays africain suspectait un de ses étudiants d’avoir contracté la dangereuse pneumonie. Des médecins se sont empressés de faire des analyses et ont envoyé les échantillons de l’adolescent au laboratoire équipé le plus proche. Celui-ci se trouvait à plus de 7.000 kilomètres, à Paris.
En début de semaine, seuls deux laboratoires en Afrique étaient en capacité de tester le coronavirus, un au Sénégal et l’autre en Afrique du Sud. Depuis, le Nigeria, le Ghana, Madagascar et la Sierra Leone ont reçu le matériel médical adéquat. Envoyées en urgence par l’OMS, ces fournitures devraient être distribuées sous peu dans vingt-quatre autres pays du continent.
L’Afrique, qui est pour l’instant épargnée par le virus, reste très exposée. Avec près de 1,2 milliard d’habitants –dont 1 million de ressortissants chinois– parfois concentrés dans des régions très densément peuplées, les systèmes de santé déjà défaillants du continent pourraient être submergés.